Le problème date depuis plusieurs (dizaines d’) années. Ni les bonnes volontés, ni la croissance économique d’antan, encore moins les livres blancs ou négociations successives n’y ont changé grand chose : les « bonnes » pratiques d’une « bonne » compétition n’ont jamais été clairement édictées, encore moins adoptées en masse par les annonceurs, donc jamais totalement respectées. Si quelques principes très généraux ont émergé, ils n’ont jamais résisté bien longtemps. Chaque donneur d’ordres n’en fait qu’à sa tête. Point, à la ligne…
La bourde de l’AACC
Il faut reconnaître que, ces derniers temps, les abus sont anormalement
nombreux. J’y reviendrai dans un prochain post, avec quelques perles relevées
dans des cahiers des charges bien peu professionnels. L’AACC (Association des
agences conseils en communication) a récemment dénoncé ces exagérations bien
réelles en… notant les appels d’offres annonceurs et donc en désignant
nominativement les (très) mauvais élèves (voir ici)… Pour certains, cette dénonciation
rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France. Pour d’autres,
dont je fais partie, ce n’est pas en désignant du doigt les mauvais élèves
qu’on fait preuve de pédagogie. Quel manque d’inspiration et de discernement !
Quelle ânerie ! La publication de cette étude, critiquable dans le fond
comme dans la forme, durcit inutilement des relations avec les annonceurs déjà
bien tendues. L’association aurait été mieux inspirée en faisant appel à… une
agence de communication, voire de lobbying pour l’aider à se faire entendre
intelligemment.
L’ANAé prend la
parole devant les acheteurs
Écartée par l’AACC de cette malheureuse action (et
heureusement, d’après ses dirigeants), l’ANAé (Association nationales des
agences de communication événementielles) lance, en ce lundi, son appel
(d’offres) du 18 juin sur le même sujet (Lire l'Appel ici). Elle appelle à un Grenelle des Compétitions qui rassembleraient à l’automne tous les
acteurs de la communication. L’idée, déjà lancée dans la foulée de l’étude par
Frédéric Winckler, président de l’AACC, le 5 juin dernier, est restée jusque là
sans réponse de la part des annonceurs. L’UDA (Union des annonceurs) ne
décolère toujours pas devant l’initiative de l’AACC… Pour promouvoir la
démarche, l’ANAé a appelé symboliquement à une mobilisation des agences, ce
lundi 18 juin à 17h30 devant le Casino de Paris (voir la photo), où se réunissent les acheteurs
à l’occasion des Trophées annuels des achats, organisé par le CDAF (Compagnie
des dirigeants et acheteurs de France). Une prise de parole pendant la soirée
était même prévue. Une action, espérons-le, plus constructive…
Réunir tout le monde
autour d’une table
Alors, l’ANAé aura-t-elle plus de chance dans son initiative
? Arrivera-t-elle à remettre sereinement les donneurs d’ordres autour de la
table ? Si tel est le cas, quelle sera la valeur des décisions prises, si
tout le monde arrive à un accord ? N’est-ce pas un combat perdu d’avance ?
Réponses dans les mois qui viennent...
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