J’aurais peut-être dû ouvrir ce blog en
commençant par apporter ma contribution à un débat impossible et sans fin qui,
depuis des lustres, agite le landernau de la communication : la définition d’un
événement. Dernière tentative en date, le forum « Qu’est-ce qu’un événement ? » qui s’est déroulé au Salon Bedouk, en février dernier,
avec, tenez-vous bien, deux éminences grises du marché : Frédéric Bedin (Le Public
Système) et Gad Weil (La Fonderie). Allez, comme les plus grands s’excitent les
méninges sur le sujet, je me prête aussi au jeu, mais en toute modestie…
D’abord, à l’origine, il y a toujours une
organisation, privée ou publique, ou une marque. Elle décide, à un moment donné
de son existence, de son activité, de transmettre un message à une cible, une
communauté, une tribu, voire à tout le monde ! Pour ce faire, elle décide
de réunir en direct live tout ou partie de ce public pour lui délivrer son
contenu. Si on s’arrête là, on est plutôt dans la réunion, le séminaire, la
conférence, la formation ou le meeting. Pour ma part, je parle d’événement
quand il y a une mise en scène de la rencontre directe, réelle, entre l’émetteur,
son message et son ou ses publics.
Quand je parle de mise en scène, le passionné
de théâtre que je suis se réfère tout de suite à Constantin Stanislavski, qui a
révolutionné la pratique théâtrale à la fin du XIXe siècle. Il a fait fi des
conventions et des codes artificiels de l’époque pour se concentrer les
méthodes de transmission de l’émotion, seul sentiment qui donne au texte (au
message) authenticité, vérité, pertinence et efficacité.
Grâce
au digital, un nouveau monde d’idées
Qui dit mise en scène, dit donc idée de mise
en scène, la bonne idée qui va permettre la transmission du message et créer l'émotion. Seuls ceux qui placent l’idée, parti-pris créatif, au centre de la mise
en scène de leur message peuvent prétendre parler d’événement. Et l’immensité
du monde numérique ouvre un nouveau champ d’idées possibles, qui marque une remise en
cause de la communication actuelle, une rupture avec ses conventions.
Et cette rencontre physique mise en scène entre l'organisation, la marque et
ses publics qu’est l’événement, n’a pas fini d’être sublimée.
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