1. Les contenus
produits doivent être rapidement visibles, sous une forme à définir, et
servir de bases à d’autres réflexions. Aussi surpris fussent-ils par le forme, les
participants, dans leur grande majorité, ont joué le jeu de l’interactivité. Il
est important qu’ils puissent saisir l’importance de leur travail sur l’utilité
de l’événement et sur la manière de créer et de maintenir la confiance. Un
compte-rendu partagé doit servir la réflexion de l’ensemble de la communauté et
la promotion du média événement ;
2. La représentation
des agences aux Universités n’est pas optimale : comment rendre le
rendez-vous assez attractif pour que les agences absentes prennent un peu de
leur temps pour participer à la réflexion ? Les agences n’étaient pas
majoritaires, loin s’en faut. Dans beaucoup de secteurs économiques, ce sont
souvent les leaders qui mènent la réflexion, qui « tirent » le marché
vers le haut. Beaucoup d’agences et d’associés/fondateurs manquaient à l’appel,
parmi les « historiques », parmi les plus connus, parmi les plus
reconnus. La division des associations (ANAé vs AACC Événementiel), la fronde
de quelques talentueux réfractaires à toute association et l’absence regrettable
de quelques structures clés laissent un goût amer à l’heure de tirer les bilans
et de préparer l’avenir, même s’il faut souligner et féliciter encore une fois
le travail des présents ;
3. L’absence des
donneurs d’ordres : les annonceurs étaient trop rares, noyés dans la masse,
presque invisibles. Il y a de multiples raisons à leur renoncement. Mais les associations professionnelles, UDA (Union des
annonceurs) et CDA (Club des annonceurs) en tête, ne se mobilisent pas. Facile
d’associer son nom à l’événement avec un logo sur l’affiche, plus difficile
d’être un vrai promoteur du rendez-vous et générer des inscriptions. C’est pour
moi l’un des signes d’une piètre considération de l’événement comme outil de
management et de communication. Il y a un énorme travail de pédagogie à
effectuer par les opérateurs ;
4. La présence
remarquée des prestataires et des gestionnaires de sites : Leurs
interventions dans les temps de réflexion et de production de contenu prouvent
à l’envi leur professionnalisation. Ils étaient aussi les plus nombreux. Je
trouve même qu’il y a parfois un certain manque de considération, voire une
certaine condescendance à leur égard de la part des donneurs d’ordres comme des
agences… J’exagère (sans doute), mais leur place est à revoir dans ce type de
rencontres. Il y a parmi eux de magnifiques aventures humaines et industrielles,
des réflexions stratégiques poussées qui servent le marché dans son entier. Et
la visibilité du média événement passe aussi par leur réussite ;
5. L’ANAé ne peut
porter seule la réflexion sur le média événement. D’abord, parce que les
événements impliquant une agence ne représentent qu’environ un tiers du marché.
Les Universités d’été devraient réunir l’ensemble des acteurs majeurs de la
filière, non pas seulement comme partenaires, mais bien comme coorganisateurs.
Tendre vers des Universités d’été de la filière événementielle doit être un
objectif à moyen terme. Le fait, qu’à trois jours d’intervalle, se déroulent le
Congrès FSCEF (Foires, salons, congrès et événements de France) et les Universités
d’été de l’ANAé, est une ineptie, alors même que les deux structures sont
liées. Je suis persuadé que le thème de cette année « Inventivité, Confiance, Utilité : quand l’événement s’engage »
aurait pu être partagé par l’ensemble des acteurs du secteur : donneurs
d’ordres, agences, prestataires, lieux, destinations, free-lances… Les
associations et les fédérations professionnelles se sont bien associées pour
créer le collectif Éco-Événement, elles peuvent très bien joindre leurs efforts
pour monter un vrai rendez-vous de réflexion du secteur ;
6. Les agences ont
besoin de parler entre elles de leur métier et de leur marché : Il n’y
a aucun rendez-vous de contenu qui regroupe uniquement les agences. Pourtant,
les discussions pendant les temps de convivialité montrent la nécessité d’un
dialogue, d’une réflexion et d’un partage internes au métier. Les agences ont à
défendre leur valeur ajoutée, dans une période mouvementée, indépendamment
d’une rencontre avec les autres acteurs de la filière. Il y aurait environ 420
agences événementielles basées en France (étude Bedouk-ANAé 2012, structures
créées avant le 1er janvier 2009 avec un CA 2010 supérieur à 300
k€). 64 sont membres l’ANAé, 11 de la délégation événementielle de l’AACC. Quelles
peuvent être les bases d’un rassemblement des deux structures qui les
représentent et d’un développement de l’attractivité d’une démarche métier ?
Force est de reconnaître que l’ANAé, avec ses Universités
d’été, est une force de proposition leader et reconnue. Je pense que, pour un
rendez-vous comme les Universités d’été de l’événement, elle a besoin de s’ouvrir
davantage aux autres structures représentatives de la filière et ces dernières
doivent saisir l’opportunité d’un vrai rendez-vous collaboratif. Dans un autre
temps, les agences ont besoin de se retrouver entre elles, de réfléchir sur
elles-mêmes, sur leur positionnement, pour travailler encore et toujours sur leur
valeur ajoutée.
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